Vers une action de prévention des TMS réussie : nos conseils PEP’S pour y arriver

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Véritable fléau des entreprises, les troubles musculosquelettiques restent omniprésents dans le monde du travail et leurs conséquences affectent employeurs comme salariés. D’après l’Assurance Maladie, près de 90% des maladies professionnelles sont des TMS, ce qui montre à quel point cette affection est répandue en France. De plus en plus de personnes sont convaincues de l’utilité d’une démarche préventive, mais elles ne savent pas toujours dans quelle mesure agir. Revoyons ensemble les facteurs de risque pour bien comprendre ce qui nuit à la santé de vos salariés dans leur quotidien au travail. Et analysons comment mener une action de prévention des TMS réussie, grâce à tous nos conseils PEP’S 🤸‍♀️

 

 

 

 

Retour sur les facteurs de risque des TMS en entreprise

 

 

Pour agir, il faut bien comprendre de quoi on parle 💡

Les troubles musculosquelettiques, qu’on appelle communément TMS, sont des affections qui touchent les systèmes musculaire, tendineux, articulaire, nerveux ou encore vasculaire. Lombalgie, tendinites, épicondylite, ses formes varient selon l’endroit affecté.

Bref, l’ensemble du corps humain est concerné dès lors qu’il est soumis à un trop plein excessif et/ou chronique. On parle de sursollicitation des structures corporelles.

 

Identifier les risques dans le milieu professionnel

 

Les TMS sont la première cause d’incapacité à travailler. C’est pour ça qu’on parle souvent de troubles musculosquelettiques en entreprise.

Pour mettre en place des mesures préventives adaptées, voyons comment reconnaître les facteurs de risque de cette pathologie. Ils se divisent en deux grandes catégories.

Soit, ils sont intrinsèques et concernent la personne salariée dans sa santé globale, mentale et physique, en fonction de son âge et de son genre.

Dans ce cas, la prévention vise des actions individuelles, comme un apprentissage de nouvelles postures, prendre soin de sa santé, etc.

Soit les facteurs de risque sont extrinsèques et en lien avec l’environnement de travail. On y retrouve des causes :

 

  • biomécaniques (répétition de gestes, postures de travail, intensité et durée de l’activité) ;

  • environnementales (bruit, lumière, aménagement des espaces, etc.) ;

  • psychosociales (management, délai, stress, charge de travail, etc.) ;

  • organisationnelles (gestion des temps de pause ou de récupération, les modes opératoires, etc.)

 

Il s’agit alors d’agir collectivement, par un diagnostic partagé, des actions définies pour diminuer les contraintes et une évaluation pour réguler la démarche préventive.

 

Zoom sur les milieux professionnels oubliés

 

Quand on parle de TMS, on pense souvent aux administratifs assis derrière l’ordinateur, aux personnels soignants soumis à de la manutention ou à des travailleurs du bâtiment pour l’intensité des tâches et l’environnement bruyant.

On pense moins à d’autres milieux professionnels ou d’autres modes de travail.

Par exemple, les jeunes ont tendance à être moins sensibilisés, peut-être parce qu’on les croit en bonne santé. Pourtant, se former sur le sujet peut les aider à limiter les risques ou faciliter leur adaptation au poste 🤸‍♀️

Le secteur de l’intérim ou encore les saisonniers ont aussi tendance à être oubliés, car de passage dans l’entreprise. Pour autant leur investissement intense sur des courtes périodes les rend vulnérables au développement d’un trouble musculo squelettique.

Enfin, le télétravail n’offre pas toujours de bonnes conditions et ne sont pas forcément pris en compte dans les mesures d’aménagement du poste.

 

Le rôle légal de l’employeur pour surveiller les risques

 

Le code du Travail stipule que tous les employeurs doivent assurer la sécurité physique et psychique de leurs équipes au travail (articles L.421-1 à L.421-5).

A ce titre, ils ont une responsabilité et une obligation de résultats. En face des actions de prévention TMS, il leur faut donc des objectifs et des moyens pour les atteindre 🤜

D’ailleurs, chaque société doit transcrire son engagement dans un document unique d’évaluation des risques (DUER), dès lors qu’elle embauche un premier salarié. C’est dedans que sont regroupés l’analyse des risques et les résultats d’évaluation de l’exposition des salariés aux risques physiques et psychosociaux.

Alors, comment s’y mettre efficacement ?

 

 

Les actions de prévention TMS concrètes et innovantes pour prévenir

 

 

Pour réussir sa prévention, différentes pistes sont à exploiter en fonction du diagnostic de départ.

 

L’aménagement ergonomique des postes de travail

 

C’est certainement le facteur extrinsèque et environnemental le plus connu : l’aménagement du poste.

Qu’il s’agisse d’ajuster la hauteur des bureaux ou d’améliorer la circulation dans l’espace, il existe mille et une façons d’aménager avec ergonomie un poste de travail.

Par exemple, un employeur peut revoir la manière de disposer des objets lourds pour éviter à un salarié des déplacements de charges horizontaux ou verticaux inadaptés.

Voici d’autres cas de figure :

 

  • éviter de stocker des cartons en hauteur dans une plateforme logistique pour s’épargner des positions hautes d’objets lourds ;

  • maintenir en état les chariots et les sols pour permettre aux équipes de se déplacer en toute sécurité sur leur lieu de travail et avec leur équipement ;

  • fournir les accessoires adaptés pour garantir une posture assise confortable et variée ;

  • créer des espaces modulables pour offrir la possibilité aux travailleurs de bouger.

 

La formation participative et continue des salariés

 

L’importance de former les équipes aux troubles musculo squelettiques est admise, mais pour qu’elle soit efficace, l’enjeu est de rendre les salariés acteurs de leur prévention.

D’une affiche pour donner envie de bouger au travail à des solutions PEP’S sur-mesure, vos salariés peuvent apprendre les bons gestes et changer pas à pas leurs habitudes au travail.

Vous pouvez aussi envisager des transmissions en interne, d’anciens salariés aux nouveaux, ou des échanges réguliers de bonnes pratiques. Ces espaces de paroles et d’échanges sont un bon moyen de partager des connaissances et augmenter l’expertise collective en matière de prévention des TMS 👌

 

L’organisation au travail

 

Pour protéger la santé de vos équipes salariées, la structuration de l’entreprise est un pilier important des actions de prévention des TMS.

L’alternance entre les tâches en cas de gestes répétitifs, les rotations de personnels sur différents postes de travail ou encore le gestion des temps de pause et de récupération sont des mesures efficaces à instaurer.

 

Le recours à l’innovation

 

Certaines entreprises utilisent des exosquelettes ou autres dispositifs innovants pour corriger en temps réel les postures des salariés.

Toutefois, il faut savoir que ces exosquelettes ont leurs limites¹ comme le démontrent des études réalisées. Et au sein de l’équipe de la Minute PEP’S, on croit surtout aux bienfaits des mouvements du corps.

 

Des pauses snack en mouvement

 

En parlant de mouvement, certaines entreprises utilisent la gamification et encouragent les salariés à adopter des nouveaux gestes grâce au jeu, à l’image des pauses actives au travail.

C’est le cas des équipes qui mettent en place les snacks d’exercices. Leur but est de réaliser 3 courtes séances dans la journée, pour monter 50 à 60 marches de façon dynamique.

Ce type de pauses sportives procure davantage de plaisir aux salariés que des entraînements plus intenses, comme le HIIT. Leurs effets réduisent même les comportements sédentaires pour les personnes qui les pratiquent, en réduisant leur temps passé assis, par exemple.

 

Le focus sur l’ambiance au travail

 

Il peut s’agir de promouvoir la solidarité et la convivialité entre collègues comme de veiller au bon éclairage des locaux.

Là, il s’agit surtout de veiller à la bonne santé mentale des travailleurs afin que ces derniers se sentent bien dans l’enceinte de l’entreprise. Optez pour des actions de prévention de TMS qui font du sens pour vos équipes.

 

 

Vers une démarche QVCT en entreprise

 

 

Inutile de mettre en œuvre des actions de prévention si elles ne reposent sur aucune analyse préalable. Les solutions proposées ne seront efficaces que si elles répondent à un besoin reconnu par vos équipes 💡

C’est le principe d’une démarche de QVT au travail qui s’inscrit en continuité dans la vie de l’entreprise et non pas une fois par an, lors de sa semaine dédiée.

Les acteurs concernés par cette démarche de prévention des TMS sont nombreux : employeurs, salariés, représentants du personnel, services de santé au travail ou de prévention des risques. Autant de personnes à réunir autour de la table pour lancer une analyse de l’existant et envisager des perspectives actives et utiles au bien-être de tous 🤸‍♀️

 

 

 

Épaule, poignet, coude ou genou, aucune partie du corps n’échappe aux troubles musculosquelettiques. Leurs facteurs de risque sont nombreux et pour aller vers une prévention durable de cette maladie professionnelle, il est important de les identifier. Les nouvelles technologies innovent sans cesse en ce sens, mais la prudence reste de mise sur ce matériel dernier cri. Pour l’équipe de la minute PEP’S, rien ne vaut un mouvement du corps régulier où l’on privilégie l’inversion des postures. Si vous souhaitez en discuter, on se tient à votre disposition, contactez-nous !

 

 

Et rappelez-vous « Si vous écoutez votre corps lorsqu’il vous chuchote, vous n’aurez plus à l’entendre crier ».

 

 

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Anne-Hélène GOUALOU

Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.

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